Suite aux épisodes de gel de printemps d’avril 2016 et 2017, un grand nombre de produits biostimulants donnés comme efficace contre le gel sont apparus sur le marché. L’IFV pôle Centre- Val de Loire, en partenariat avec les chambres d’agriculture et la SICAVAC, s’est proposé de tester leur efficacité.

L’étude PROTECGEL réalisée en 2018 et 2019 avait pour objectif d’acquérir des références solides sur l’efficacité de biostimulants dits « anti-gel ». Ainsi, une dizaine de produits ont été testés sur 6 parcelles dans le Cher, le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire. Deux sites ont été choisis par département pour illustrer une parcelle « gélive » historique afin d’assurer l’acquisition de références et une parcelle plus classique pouvant être utilisée en cas de gelées printanières annoncées.  Les produits ont été appliqués selon les préconisations indiquées par les firmes, à différents pas de temps avant l’épisode gélif prévu. Les applications ont été faites au pulvérisateur à dos, adapté à une pulvérisation des bourgeons sur 3 ou 4 répétitions. Des pieds de garde ont été insérés entre les modalités afin d’éviter les effets de dérive.

Des efficacités à revoir

Si 2018 n’a pas permis d’obtenir de résultat, le printemps étant plutôt doux, 2019 a permis de tester, sur deux épisodes de gelées, sur plusieurs sites et plusieurs cépages, l’efficacité d’une dizaine de produits. En effet, des épisodes gélifs ont touché les différents sites, comme celui de Saint Père (AOC Coteaux du giennois), le 14 avril où la température est descendu à -2, 6°C à 7h. Les différentes applications avaient été réalisées le 13 avril etles observations le 24 avril soit 10 jours après la gelée.

Sur le témoin (TNT), 11% des bourgeons ont été touché par le gel. L’analyse des résultats a montré l’absence de différences significatives entre les modalités. Les produits testés n’ont donc pas eu d’effet. Les essais suivis sur les sites de Chinon, où les épisodes de gel des 3, 4 avril et 6 mai ont été plus forts, montrent l'ineficacité de ces produits sur la protection des bourgeons en cas d’une gelée intense.