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14.05.2019

Les machines s’émancipent


Matériels / Équipements

Les machines s’émancipent

« Après l’ère des machines en agriculture, puis l’ère des produits de synthèse en protection des cultures, nous arrivons dans l’ère des robots », a présenté Florent Banctel, conseiller viticole et ingénieur Réseau Ferme DEPHY à la Chambre d’Agriculture des Pays-de-la-Loire, lors de l’Assemblée générale de Terra Vitis Loire, organisée le 4 avril dernier au Domaine Cogné, à Saint Christophe La Couperie (Maine-et-Loire).

« La première raison au développement des robots est de palier les interdictions à venir sur les herbicides, avec du travail du sol régulier contre les adventices. Dans un second temps, les robots devront être capables de réaliser du rognage, de l’épamprage et de l’effeuillage, mais aussi de la pulvérisation. ». Oz, petit robot agricole précurseur conçu par l’entreprise Naïo Technologie, bien que testé dans les vignes, reste uniquement adapté au maraîchage, avec une puissance trop faible pour les sols viticoles, observe Florent Banctel. Son grand frère, Ted, semble plus prometteur pour le travail interceps. « Actuellement, trois sociétés font la course en tête : Naïo sur le Sud-Ouest avec l’IFV du Sud-Ouest comme partenaire et le robot Ted, Vitibot en Champagne avec l’appui du CIVC et le robot Bakus adapté aux pentes à 45%, et Sitia sur le Nantais avec la CaPdL et le soutien de la région, et le robot PumAgri. En parallèle, la société Vitirover développe ses robots tondeurs, et le consortium européen VineScout met au point un robot pour fin 2019, davantage orienté sur la prise de mesures et du repérage. »

Au point d’ici 3 ans

Pour le moment, si plusieurs robots tournent dans les vignes, ils correspondent davantage à des préséries vendues à moindre frais à des vignerons afin d’ajuster les réglages en vue d’une commercialisation dans quelques années, observe Florent Banctel. C’est le cas du robot acheté par le domaine Malidain dans le nantais, qui a acquis un robot Ted pour entretenir 15 des 45ha de l’exploitation. « D’ici 3 ans, les robots seront au point ! assure Florent Banctel. Mais avant, les premiers acheteurs auront essuyé les plâtres. ». Pour le moment, les robots ont encore besoin d’assistance et de surveillance. « Le robot reste un outil. La gestion des déplacements et des tâches à suivre nécessite la présence d’un opérateur. Les robots ne seront pas forcément efficient dans tous les systèmes en fonction du parcellaire, des formes de ceps et ne conviendront pas à tous les vignerons selon l’affinité avec ces nouveaux outils ! », note le conseiller. Côté prix, si Naïo évoque 150 000 euros pour Ted, Vitibot indique un tarif « équivalent à un enjambeur neuf » pour son Bakus. Sitia reste pour sa part plus discrète pour le moment…

Et pour plus d’information , un article sur l’état des lieux et perspectives en matière de robotique agricole de C. Gaviglio – IFV pôle Sud-Ouest

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