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30.05.2018

Le temps des fleurs


Millésime

Le temps des fleurs

Les vignes du Val-de-Loire commencent à fleurir. Dans les parcelles précoces à l’ouest de la Touraine, la pleine floraison est même déjà là sur gamay, alors qu’à l’est sur chenin, le stade boutons floraux séparés reste encore majoritaire, ainsi que pour la majorité des cépages. Les cabernets francs oscillent entre 9 et 12 feuilles, et certains melons sur terroirs précoces flirtent avec les 13 feuilles. Une année plutôt précoce, avec une dizaine de jours d’avance sur une année moyenne selon les secteurs. Suite aux orgaes de grêle de la semaine du 23 mai, certains secteurs du Nord Vienne et de l’Aubance et du Loir-et-cher (Couddes, St Romain, Thésée, Monthou) ont  eu quelques dégâts avec peu d’impacts sur la récolte.

De très belles sorties

Les sorties de grappes sont très belles sur l’ensemble du vignoble ligérien, souligne Nadège Brochard, conseillère viticole à la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, « surtout après deux années de gel, les vignerons trouvent ces sorties très correctes. Mais sur melon, cépage très sensible au froid, il y a eu du filage sur la 2e grappe, à l’aile, lié aux à-coups de températures basses ces dernières semaines. Au global, la satisfaction est tout de même là, avec des potentiels de rendements très corrects pour les appellations, voire importants pour les vins de pays.». Sur la Touraine, la sortie de grappe est aussi très correcte sur l’ensemble des cépages, souligne Adeline Mallet, de la CA37. « Nous avons eu de bonnes conditions de floraison l’an dernier, une récolte de bonne heure, avec une belle mise en réserve à l’automne 2017 : des conditions idéales pour préparer une belle sortie ce printemps.».

Une pression maladie faible, à suivre de près

Côté maladies, le risque est jusqu’à maintenant très faible. « Nous n’avons aucune tâche de mildiou, excepté chez un vigneron, mais peut-être lié à une pratique de fertilisation », évoque Adeline Mallet, qui n’indique pour l’instant pas craindre d’explosion de maladie dans les jours à venir. Pas de problème non plus en oïdium, black rot ou cicadelle pour l’heure. Le vignoble est très sain aussi en Anjou-Saumur et dans le Muscadet. « La pression sanitaire est très faible, et tout le vignoble est protégé, mais l’évolution de la météo peut changer la donne », reconnaît Nadège Brochard. Avec les pluies importantes tombées le week-end du 26-27 mai, et le régime d’averses orageuses la semaine qui a suivi, l’humidité et les températures douces créent des conditions favorables au mildiou. La vigne doit être protégée avant les prochaines pluies en soignant la qualité de traitement au niveau de la zone des grappes, conseille l’ATV49 : « Pour les secteurs ayant eu peu de pluies, avec des sols encore assez secs, le risque mildiou est plus faible. Mais, étant donné la sensibilité des inflorescences à ce stade, et les incertitudes concernant les quantités de pluies et les créneaux pour passer traiter, il est aussi conseillé d’être protégé avant les prochaines pluies significatives. »; Même préconisation du côté de David Lafond de l’IFV : « Les symptômes sont très faibles sur mildiou en Val-de-Loire, sauf sur le Loir-et-Cher où ils sont un peu plus présents. Savoir si l’on va basculer sur des contaminations plus fortes n’est pas facile à anticiper, car très dépendant des prochaines précipitations. Mais globalement, la pression remonte d’après le modèle IFV, notamment en Loir-et-Cher, Muscadet, et Sancerrois. Il est donc important de protéger ses vignes, et de bien suivre ses parcelles, les préconisations du BSV, et appeler des conseillers, si possible indépendants, pour avoir des informations supplémentaires entre deux BSV si besoin. Pour l’oïdium, il est vraiment important d’observer ses parcelles les plus sensibles, bien retourner les feuilles, afin de suivre l’apparition de la maladie. La vigilance est de mise ! »

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