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30.05.2017

Stratégie d’ébourgeonnage après le gel


Itinéraires viticoles

Climatologie

Stratégie d’ébourgeonnage après le gel

Comment accompagner la vigne après le gel de fin avril ? C’est la question que l’ATV49 a posé lors d’une rencontre technique le 18 mai dernier à Varrains. La réponse n’est pas toujours évidente à apporter tant celle-ci doit être vue au cas par cas, selon l’importance des dégâts, les conditions de reprise de croissance et de compensation. Voici quelques éléments à prendre en compte dans la mise en place d’une stratégie.

La première des choses est d’estimer finement les dégâts en comptant 100 à 200 bourgeons au hasard sur un parcours en U dans la parcelle. Selon les observations suite au gel de 2016 de la chambre d’agriculture 37, il y a un phénomène de compensation jusqu’à 50 % de dégâts si les conditions de floraison sont optimales, ce qui semble être le cas actuellement.

Ensuite, il faut attendre la cicatrisation, la mise en place des défenses naturelles de la vigne et constater la reprise de croissance avant d’entreprendre quoi que ce soit. Selon les conditions climatiques cela nécessite entre 2 à 3 semaines. La vigne a relancé sa croissance vers le 23 mai et le climat de ces derniers jours est très favorable à la pousse de la vigne

Adapter l’ébourgeonnage : tout l’art de l’ébourgeonneur !

Lorsque les dégâts ne dépasse pas les 40 % et qu’il y a une compensation, l’ébourgeonnage peut être réfléchi de manière habituelle tant au pied, qu’à la tête ou qu’au courson. En revanche, au-delà, l’ébourgeonnage doit permettre avant tout d’obtenir du bois de taille.

Pour cela, il faut éliminer tous les pampres du pied pour privilégier les pousses à la tête. Il faut aussi conserver un rameau dans le flux de sève pour former un courson et un rameau sur bois de 1 an pour former la baguette. Les gourmands, parfois, fructifères peuvent être utilisés pour la taille 2017/2018. L’ATV49 propose une fiche reprenant tous les fondamentaux concernant cette opération prophylactique importante contre les maladies cryptogamiques mais également pour prévenir les maladies du bois.
En effet, le non ébourgeonnage entraîne plus de plaies à la taille. D’après les observations de la chambre d’agriculture 37, les vignerons n’ont pas forcément ébourgeonné suite au gel de 2016. Sur les zones fortement gelées, la taille 2016-2017 s’est souvent révélée fastidieuse et plus longue que prévue (de 25 à 35% de temps supplémentaire).

Cette taille a certainement été mutilante (source de bois mort limitant les réserves de la plante et porte d’entrée pour les champignons responsables des maladies du bois).

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