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25.04.2016

Mildiou, oïdium, black-rot : s’aider des modèles face aux maladies


Protection du vignoble

Maladies de la vigne

Mildiou, oïdium, black-rot : s’aider des modèles face aux maladies

En Val-de-Loire, les modèles de prévision des maladies (mildiou, oïdium et black-rot) tournent désormais dans leur version définitive. David Lafond, responsable IFV du réseau modélisation, nous explique leur fonctionnement et où obtenir les analyses de risques pour savoir quand traiter.

Traiter mieux pour, si possible, traiter moins : voilà l’intérêt de la modélisation des maladies de la vigne. En France, chaque bassin viticole couvert par la modélisation possède son ingénieur référent. Sur le Val-de-Loire, c’est David Lafond, ingénieur IFV, qui gère depuis 2008 le réseau modélisation, accompagné de nombreux acteurs : chambres d’agriculture, ATV 49, SICAVAC, Lycée professionnel agricole d’Amboise, INRA, Syndicat des vignerons de Saumur-Champigny, Caves de la Loire, Cave des vignerons de Saumur, etc. « La modélisation des risques parasitaires fournit des critères permettant d’évaluer objectivement les risques lors de la prise de décision du traitement, explique David Lafond. L’analyse globale du risque est actuellement fournie à l’échelle d’une petite région, et non parcellaire, car les maladies dépendent d’autres facteurs que les seules données météo. ».

En Val-de-Loire, le réseau modélisation s’appuie sur trois éléments : les modèles Potentiel Système Mildiou, Oïdium et Black-rot, élaborés en partenariat avec la SESMA (de Serge Strizyk) ; un réseau de stations météorologiques ; et le réseau de parcelles témoin non traitées, pour valider le modèle et éventuellement l’améliorer. « Depuis 2010, en plus des stations météo, nous utilisons essentiellement des données météorologiques spatialisées produites par Météo-France, qui couvrent des zones de 10x10 km. Ces données permettent d’affiner de manière très significative la cartographie, avec une bonne représentation des risques », complète David Lafond.

Viabilité du modèle en mildiou

Pour le mildiou, le modèle est validé, souligne l’ingénieur IFV : « la fiabilité du modèle s’explique par une maladie très liée aux conditions climatiques, et assez peu aux conditions parcellaires. » À l’inverse, pour l’oïdium et le black-rot, l’effet parcellaire est plus fort. « Le vigneron devra alors utiliser les informations fournies sur oïdium et black-rot en les recoupant avec sa propre connaissance de son parcellaire, afin d’établir son propre diagnostic. »

BSV et bulletin Techniloire

L’information fournie via la modélisation est disponible pour les vignerons sur deux supports : le BSV et le bulletin Techniloire. Le BSV, réalisée chaque semaine (le mardi après-midi en région Centre, le jeudi aprèsmidi en Pays-de-la-Loire), est accessible gratuitement sur les sites des chambres d’agriculture et de la Draaf (possibilité de s’abonner).

Le bulletin Techniloire, réalisé également chaque semaine (le mardi) est accessible pour les adhérents (vignerons et partenaires), et fournit une information à l’échelle régionale (. En outre, ces informations sont utilisées par nos partenaires dans leurs bulletins et leurs conseils. « Ces supports fournissent des cartes de risques et des analyses, pour mieux accompagner les vignerons dans leurs prises de décision, souligne David Lafond. Désormais, plutôt que de travailler sur de nouveaux modèles, nous faisons tourner ces trois modèles stabilisés, en cherchant à diffuser le plus largement leurs informations."

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