21.03.2017
Environnement
Bel exemple de synergie entre les partenaires du Vinopôle, le projet BioVAL prévoit l’étude des arthropodes dans les vignobles de la région Centre.
Un réseau de pièges a été mis en place en 2016 dans 16 parcelles de vignes de Chinon à Sancerre et chaque semaine, les entomologistes de l’Institut de Recherche de la Biologie de l’Insecte et du CETU vont prélever les insectes tombés dans les pièges. Commence alors un travail de fourmis : identifier les milliers d’insectes récoltés.
Les pièges sont de 2 types :
La localisation des pièges a été choisie avec les partenaires du Vinopôle : la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher, d’Indre et Loire et la Sicavac à Sancerre ainsi que le lycée viticole d’Amboise. L’objectif est d’observer la grande variabilité de la biodiversité en fonction des terroirs, parcelles et appellations.
Cette étude BioVAL va permettre de connaître la diversité taxonomique et fonctionnelle en arthropodes en lien avec les caractéristiques du vignoble du Centre Val de Loire. BioVAL permet aussi d’étudier le lien entre la biodiversité présente sur les parcelles et les pratiques culturales et les aménagements paysagers (Corridors écologiques, Zones Écologiques Réservoirs,…).
C’est pourquoi les parcelles ont été classées en fonction de la diversité paysagère autour des pièges et des pratiques culturales notamment est-ce que la parcelle est enherbée et est-ce qu’un insecticide est appliqué ?
Pour les 4 parcelles suivies dans le Loir-et-Cher, les pratiques et l’entourage des parcelles sont très différents ce qui permettra d’étudier leur effet sur la biodiversité.
Durant 13 semaines, de mai à fin juillet, les 32 pièges sont collectés et l’identification des arthropodes est faite par observation par des entomologistes de l’IRBI ou par analyse « Bar-coding » qui permet d’analyser l’ADN et d'identifier l’insecte correspondant. Les 2500 échantillons contiennent environ de 30 à 100 individus et le travail d’analyse complet sera long. Les arthropodes sont identifiés jusqu’à l’espèce. Ici 4 carabes remarquables :
Le nombre d’insectes et leur diversité permet de comparer les parcelles et un lien sera fait ensuite entre pratiques viticoles ou paysage et diversité taxonomique et fonctionnelle. Le nombre d’insectes est important mais aussi leur diversité car une colonie de fourmis qui tombe dans le piège au sol augmente le nombre d’insectes comme pour M2 alors que M1 est plus riche en espèces diverses.
Ces piégeages vont être faits en 2017 sur les mêmes parcelles et un focus sera réalisé sur les auxiliaires présents. Les identifications des insectes continuent et les résultats seront présentés fin 2018. Cette étude est effectuée par l’IRBI et le CETU Innoophyt: Marlène Goubault, Damien Munier, Elfie Perdereau et Ingrid Arnault. marlene.goubault@univ-tours.fr.
Merci aux viticulteurs qui mettent leur parcelle à disposition.