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08.12.2017

Les RDV Techniloire : "Quelles réponses techniques face aux nouvelles tendances de consommation ?"


Presse

Les RDV Techniloire : "Quelles réponses techniques face aux nouvelles tendances de consommation ?"


Les investissements en matière de recherche et développement sont stratégiques pour la filière viti-vinicole ligérienne. Lors des Rendez-vous Techniloire, organisés par InterLoire, ont été présentés les programmes engagés en matière de biocontrôle, de matériel végétal ou de pratiques innovantes au chai, en réponse aux attentes des professionnels.

Près d’une centaine de personnes de la filière viti-vinicole ligérienne était réunie vendredi 24 novembre au cinéma le Palace de Saumur, pour l’édition 2017 des Rendez-vous Techniloire. Le thème de la matinée portait sur les réponses techniques des vins du Val-de-Loire aux nouvelles tendances de consommation. « Il nous faut répondre aux attentes des consommateurs et proposer des pistes de réflexion pour accompagner les opérateurs du Val de Loire », a introduit Olivier Brault, vigneron à Brissac-Quincé et président de la commission technique d’InterLoire. Pour Jean-Philippe Perrouty, fondateur de Wine Intelligence, trois tendances sur la vente de vin vont se renforcer dans les années à venir : l’importance de stimuler et d’étonner le consommateur, répondre à ses attentes en matière de bien-être avec des vins plus légers, et apporter plus de durabilité et d’éthique. Avec leur caractère léger, fruité et frais et leur grande diversité, les vins du Val de Loire ont clairement une carte à jouer, « à condition de maintenir leur potentiel de production pour rassurer les acheteurs. Il est important aussi de chasser en meute et de monter en gamme pour séduire les consommateurs en France et surtout l’étranger, et devenir exemplaire en matière de développement durable », ont détaillé Fanny Gillet et Claire Duchene d’InterLoire.

Les recherches pour réduire les intrants

Les investissements en matière de recherche et développement sont stratégiques pour la filière, et plusieurs programmes techniques sont engagés avec le soutien d’InterLoire. Dans les vignes et aux chais, la poursuite des efforts engagés visant à réduire les intrants est centrale pour répondre aux aspects santé et bien-être, priorité n°1 du consommateur. À titre d’exemple, le projet Actisarm a montré l’intérêt des polyphénols de sarments pour lutter contre le mildiou. Contre l’oïdium, l’emploi de champignons hyperparasites Ampelomyces quiscalis est étudié à l’IFV d’Angers. Les solutions de biocontrôle se développent et sont des alternatives prometteuses afin de réduire l’emploi des produits phytosanitaires même si leur efficacité plus limitée impose de revoir la stratégie de protection de la vigne comme une combinaison de solutions, a rappelé Guillaume Delanoue, de l’IFV Val de Loire-Centre. Autre exemple : la bioprotection avec l’apport de levures sélectionnées au moment de la vendange, pour occuper le milieu rapidement face aux organismes indésirables. Un moyen d’aller vers moins de sulfites à la vinification, demande forte des consommateurs. Plusieurs travaux ont été menés sur la sélection de souches levuriennes d’intérêts, et des applications sont déjà en cours dans le vignoble sur des cuvées sans SO2.

Des variétés adaptées aux enjeux nouveaux

Sur le matériel végétal, la recherche offre également des alternatives aux professionnels en matière de protection du vignoble, avec les nouvelles variétés résistantes issues des programmes de recherche en France conduits par l’Inra et l’IFV, mais aussi chez nos voisins européens. « Ces nouvelles variétés, demandant de longues années entre l’étape de sélection précoce et la diffusion des variétés finales, permettent de réduire les intrants phytosanitaires. Elles pourront ensuite être vinifiées en assemblage avec des cépages traditionnels pour garder la typicité de nos vins, ou seules pour offrir de nouvelles expériences sensorielles aux consommateurs », a présenté Etienne Goulet, directeur régional IFV Val de Loire Centre et directeur technique d’InterLoire. Mais nouvelles variétés ne veut pas dire abandon des anciennes. Au contraire ! Sept anciens cépages rares de la région Centre-Val de Loire ont été identifiés afin d’être sauvés et développés par des viticulteurs impliqués dans la préservation de la biodiversité viticole. Genouillet, Gascon, Gouget Noir ou Romorantin font partie de la liste. Là encore, une façon de répondre aux attentes de certains consommateurs, curieux de perles méconnues du Val de Loire.

L’ensemble des travaux est à retrouver sur le site Internet de Techniloire 

Contact presse InterLoire Anne-Sophie Lerouge-02 47 60 55 23 -as.lerouge@vinsvaldeloire.fr

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