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23.09.2016

Une campagne 2016 difficile qui demandait d’être très réactif


Millésime

 Une campagne 2016 difficile qui demandait d’être très réactif

À l’occasion de son RDV technique du 19 septembre dernier, l’ATV 49 a entrepris un bilan de la saison 2016 en Anjou-Saumur. Climatologie, calendriers de traitement, choix des produits phytosanitaires,…. Tout a été passé en revue afin de comprendre ce qui a rendu la protection de la vigne contre le mildiou si délicate cette année ici comme dans le reste du Val de Loire.

Début mai, le risque de contamination de la vigne par le mildiou était faible : 40 mm de pluies étaient nécessaire selon le modèle pour déclencher les premières contaminations. Or il a plu moins de 6 mm ! Mi-mai, la chaleur a fait monter la pression et le risque a augmenté sans qu’il ait été suffisamment fort pour que le vigneron pense à effectuer le premier traitement. Dans le Sud du Saumurois, le cumul des pluies a été plus important à cette période et le premier traitement a été préconisé. Ailleurs, à partir du 24 mai et si le cumul des pluies dépassait 20 mm, la protection de la vigne commençait à être nécessaire. Le 25 mai, il a plu durant 3 jours successifs entre 30 et 80 mm. Il était indispensable de traiter mais impossible ! Le risque est alors devenu si fort qu’il a fallu protéger la vigne dès 2 mm de pluie.

Des contaminations un peu partout dés le début de juin

Le 25 mai les premières tâches, issues des pluies du 9 et 10 mai, sont apparues. A partir du 6 juin, les techniciens de l’ATV 49 ont observé partout des contaminations et surtout sur les parcelles en fin de rémanence. La comparaison des différents calendriers de traitement a montré qu’il a fallu être très réactif car les contaminations sont arrivées brutalement.

Un traitement devait être positionné vers la mi-mai pour être renouvelé avant les pluies du 25 mai. Les contaminations ont été plus fortes sur grappes que sur feuilles. Pourquoi ? « Nous pouvons émettre deux hypothèses : la protection sur feuille et plus facile que sur raisin et les produits sont peut être aussi plus efficaces sur raisin », suggère Perrine Dubois de l’ATV 49.

Quels ont pu être les facteurs d’échec de protection ?

On a pu entendre dire dans les rangs de vignes que la modélisation a mal évalué les risques en début de saison. A chaque saison, le modèle doit effectivement se caler et il peut surestimer ou sous estimer le risque. « La modélisation reste un outil d’aide à la décision et n’est pas la bible », rappelle Perrine Dubois. « Il ne prend pas en compte le repiquage ni la qualité de pulvérisation par exemple. Or ces points peuvent fortement modifier la done ! ». La pression mildiou a été très forte dès fin mai et est arrivée brutalement surprenant peut être les professionnels. « La qualité de pulvérisation a pu être insuffisante et le vent, les fortes rosées matinales ont gêné les applications durant la période la plus critique. Le choix des produits a parfois aussi été inadapté dans les secteurs les plus arrosés lorsque la lutte a été basée sur seulement des produits de contact », souligne la technicienne.

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