Appuyer sur entrer pour lancer la recherche

17.02.2017

Où en est le plan national de dépérissement ?


Maladies de la vigne

Où en est le plan national de dépérissement ?

Pour rappel, le plan national de lutte contre les dépérissements du vignoble a été lancé en juin 2016 sous l’égide des interprofessions viticoles avec le soutien de FranceAgriMer. Le plan s’articule autour de 4 ambitions (cf schéma) et nous vous proposons un point d’étape sur l’avancement de ce plan.

Dans le cadre de l’Ambition 1, viticulteur acteur, trois projets voient le jour. Tout d’abord, une plateforme collaborative d’information va être lancée le 25 février prochain. Ce site internet a pour objectif d’être un lieu d’interaction entre tous les acteurs du plan dépérissement à l’échelle nationale et régionale.

La plateforme proposera cinq types de contenu :

  • les bonnes pratiques
  • les fiches techniques
  • la contribution de la recherche
  • les retours d’expérience
  • les formations.

 

Vignerons, chercheurs et techniciens pourront contribuer à l’alimentation de la plateforme. En février, c’est une version test qui sera présentée autour de laquelle une communauté de testeurs volontaires (sur inscription) pourra évaluer le site. La version finale du site est prévue pour juin.
Parallèlement, un groupe de travail a débuté l’inventaire des formations existantes en France et en lien avec le dépérissement afin de proposer un répertoire des formations. Il sera consultable sur le site par moteur de recherche dans un premier temps, puis visualisable sur une carte. Enfin et toujours dans le cadre de l’axe 1, une étude socio-économique a été lancée pour définir un indicateur de suivi des dépérissements à l’échelle de l’exploitation, un outil de diagnostic et in fine d’aide à la décision du choix des pratiques. L’étude doit durer 6 mois.

Lancement d’une étude sur la filière de production de plants

L’objectif de cette étude est d’avoir une feuille de route pour restructurer le parc de matériel végétal afin d’optimiser la gestion de l’approvisionnement en cépages principaux et secondaires. Cela passera par la définition de modèles de production régionaux pérennes, de gestion des vignes mères et le contrôle sanitaire de ces dernières. L’étude a débuté par une enquête du CNIV auprès des pré- multiplicateurs et une analyse des données FranceAgriMer. L’agence ABSO conseil a été sollicitée en février pour analyser les données des vignes mères. La construction de la feuille de route sera issue du croisement des données sur les besoins et sur l’offre.

Inventaire des observatoires régionaux pour créer le waze de la viticulture

L’objectif poursuivit ici est de doter la filière d’un outil performent et collaboratif permettant de suivre les dépérissements de la vigne à l’échelle d’une parcelle, d’une exploitation, d’une appellation… La compilation de l’ensemble des observatoires régionaux (MDB, économique, plants résistants, etc.) est donc visée. La société Realia effectue actuellement un recensement et un inventaire de ce qui existe et des besoins pour proposer par la suite un dimensionnement de l’outil (open ou big-data) et un modèle de fonctionnement. L’étude de faisabilité se fera sur Bordeaux et une autre région à déterminer avant le déploiement au niveau national prévu en 2018.

26 projets de recherche déposés dans le cadre de l’appel à propositions de recherche (AAP)

Au 1 février 2017, date d’échéance de l’AAP, 26 projets ont été déposés. 12 de ces projets sont portés par l’INRA, 4 par les chambres d’agriculture, 4 par des universités, 1 par le CNRS, 3 par l’IFV, 1 par une interprofession et 1 par un partenaire privé. Une première sélection sera opérée le 8 mars prochain lors du conseil scientifique. En parallèle, une démarche a été entamée pour soutenir un plan d’action européen sur le dépérissement du vignoble et un projet de résolution va être présenté aux groupes d’experts de l’OIV à la fin mars.

Comment le Plan National se traduit au niveau du Val de Loire ?

Ce Plan doit être déployé en région, il n’a de sens que si l’ensemble des vignobles le construise et le font vivre. En Val de Loire et sous la coordination d’InterLoire, les organismes scientifiques et techniques (IFV, Chambres etc.) sont mobilisés pour participer et répondre aux problématiques des différentes ambitions. A terme, les opérateurs ligériens eux-mêmes devront être acteurs du plan notamment au travers de l’Ambition 1, en participant aux retours d’expériences, aux formations etc… En termes de communication et de coordination, un retour régulier et détaillé sur l’avancement du Plan au niveau national et régional sera proposé aux différents responsables professionnels lors des réunions de la Commission Technique d’InterLoire et du Conseil Technique de Bassin, et des informations régulières de ce type seront également transmises à l’ensemble des opérateurs via Techniloire.com.

 

 

Inscrivez-vous à notre newsletter