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10.10.2017

Des rosés aromatiques, gourmands et riches


Millésime

Des rosés aromatiques, gourmands et riches

La récolte des rosés en Val de Loire a débuté fin août pour se terminer vers le 20 septembre. Ce millésime se caractérise par une richesse aromatique exceptionnelle : des notes intenses d’agrumes, de fruits rouges frais.

Le bon état sanitaire et la maturité des raisins ont permis des vinifications sans souci qui ont conduit à des vins très flatteurs.  Les fermentations ont été d’une rapidité impressionnante cette année ! Preuve en est, les mutages sur les cabernet d’Anjou sont quasiment terminés, ce qui n’est pas habituel. L’acidité moins élevée notamment des cabernets francs par rapport à la moyenne de ces dernières années et les fortes teneurs en azote des moûts peuvent expliquer ce constat. L’autre particularité de ce millésime est la richesse en anthocyanes qui a fait craindre des couleurs trop foncées pour des rosés d’autant que la matière colorante était facilement extractible. Au final cette couleur n’a pas été aussi intense en fin de fermentation, du fait sans doute de phénomènes de précipitation. La phase de bentonnitage et de collage permettra d’ajuster la couleur si elle est restée trop sombre. L’utilisation de lies fines de blancs peut également aider à absorber la matière colorante : choisir des lies propres, pas trop aromatiques et les laisser entre 8 et 15 jours puis soutirer.

Des rendements un peu décevants

Après la fermentation alcoolique, les vins de gamay, pinot noir et de cabernet franc sont très fuités, riches et denses. Mais cette richesse s’accompagne d’une instabilité protéique à laquelle il faudra être vigilant. Si la très belle qualité des rosés 2017 est indéniable, les rendements sont souvent en-dessous des espérances. Cela était attendu du fait du gel mais pas autant en ce qui concerne les cabernets francs. Certaines vignes non gelées ont souffert de la longue période de froid. Puis en juillet-août, le manque d’eau a été à l’origine de stress hydriques plus ou marqués selon les zones (Loir-et-Cher, Saumur-Champigny…). Résultat, les baies de cabernet ont été plus petites avec moins de jus. Aujourd’hui, la baisse est évaluée à 20 % par rapport à une année « normale » pour ce cépage.

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