Le 17 novembre avait lieu à la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire, une matinée technique sur le PEI (Partenariat Européen pour l’Innovation) CLIMENVI. Ce projet piloté par la Chambre et aux multiples partenaires (Université de Tours, IFV, CERFRANCE, Vinopôle, METEO France) s’est étalé sur la période 2018-2022 et a permis l’acquisition d’éléments très intéressants concernant l’évolution climatique, ses impacts sur la viticulture et les leviers d’adaptation possibles.

Plus qu’une matinée de restitution, ce véritable temps d’échange a permis aux membres du projet, ainsi qu’aux viticulteurs présents, de mettre en perspective les résultats obtenus sur ces quatre années et de partager les expériences des uns et des autres avec toujours comme leitmotive l’évolution du climat et les solutions pour y faire face. Différentes questions ont été abordées par les intervenants du jour :

• CLIMENVI, « le pourquoi du comment » ?
• Quel climat pour demain ?
• Quels sont les impacts et les stratégies d’adaptation possibles ?
• Comment passer de l’adaptation à l’atténuation ?
• Comment la région peut-elle aider ? Et quelles sont les stratégies à l’échelle régionale et nationale ?

Difficile de sortir les éléments de leur contexte, mais ce qui est certain, c’est que le changement climatique est bien réel et que les viticulteurs locaux sont déjà impactés. En effet, la dynamique actuelle laisse présager d’une hausse des températures équivalente à +4°C par siècle, ce qui correspond à une migration de nos vignobles de 7 km vers le sud par année. On peut ajouter à cela les problèmes liés à la contrainte hydrique (augmentation du phénomène d’évapotranspiration), le raccourcissement du cycle végétatif de la vigne, les températures élevées en période de vendange, l’intensification des aléas climatiques (gels, grêles, canicules, …) etc… Pour faire face à ces évolutions, différents leviers ont été identifiés et mis en lumière dans le cadre de ce PEI à deux échelles : les pratiques annuelles sur du court terme et les pratiques pérennes sur du moyen/long terme. Vous pourrez retrouver l’ensemble de ces pistes d’adaptations dans les résultats qui découlent du projet.

A titre d’exemple, voici quelques solutions déjà applicables et issues du PEI :

Cependant, bien que nous ayons beaucoup de clés en main, un frein majeur a été évoqué : l’humain. Il n’est pas facile de faire bouger les lignes, et ce à tous les étages de la filière. En effet, il est difficile, pour chacun d’entre nous, de se projeter dans ce futur, ses changements profonds, et ses conséquences (parfois déjà observées). Le problème de la main d’œuvre a également été évoqué. Malgré cela, tout le monde s’est mis d’accord sur le fait que ce même facteur humain était également « le meilleur des moteurs » quand ce dernier était convaincu et se sentait impliqué.

Les résultats du PEI CLIMENVI sont consultables sur le site internet de la Chambre d’Agriculture, une formation sur deux jours est proposée par cette dernière, et pour plus d’informations, vous pouvez contacter Brieuc MENAGER de la Chambre d’Agriculture du Loir-et-Cher (brieuc.menager@loir-et-cher.chambagri.fr ) ou Manon THAUNAY de la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire (manon.thaunay@cda37.fr ).