08.06.2018
La mobilisation des acteurs de la recherche a porté ses fruits : 5 nouveaux lauréats ont été sélectionnés à l’issue de l’appel à projets lancé en décembre 2017. Les équipes de recherche, parfois nouvelles au service de la viticulture, se répartiront 1,5 million d’euros entre 2018 et 2022 et travailleront sur 3 axes spécifiques : les interactions entre la plante et le sol pour mieux comprendre le lien entre santé de la vigne et qualité des sols ; les leviers socio-économiques nécessaires à l’accompagnement du changement de pratiques viticoles à l’échelle de l’exploitation (contraintes économiques et organisationnelles) ; le transfert de connaissance, notamment en matière de lutte contre la maladie. Les 5 nouveaux lauréats complètent les travaux de recherche déjà engagés depuis juin 2017. Voici les derniers projets retenus :
- Holoviti : piloté par l’Inra de Dijon et l’Université de Bourgogne, en collaboration avec l’Université Reims Champagne-Ardenne, l’IFV, le Sicavac, la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté, les pépinières Mercier Frères. Le projet Holoviti va étudier les interactions entre les microorganismes présents dans le sol et dans l’environnement de la plante (racine, tronc, feuilles) dans des situations variées de dépérissement. Il s’intéressera aussi au système de communication entre les plantes via la mycorhization, c’est-à-dire les champignons du sol en symbiose avec les racines. L’objectif est la mise en place d’outils de diagnostic de l’état de santé d’une parcelle et l’évaluation des bénéfices de la mycorhization.
- Vitirhizobiome : piloté par l’Inra UMR EGFV de Bordeaux en collaboration avec l’Unité de recherche oenologie, le laboratoire Géoressources et environnement, Vitinov. Le projet Vitirhizobiome étudiera le microbiome racinaire de la vigne, c’est-à-dire les communautés de bactéries vivant en interaction avec les racines de la plante pour déterminer leur influence sur le développement du plant de vigne. Le but est de caractériser des situations de sols qui pourraient induire le dépérissement ou au contraire l’éviter et disposer à terme d’outils de biocontrôle adaptés. Ce projet est complémentaire d’Holoviti.
- Epidep : piloté par l’Inra UMR EGFV de Bordeaux en collaboration avec le CNRS UMR EBI (Ecologie et biologie des interactions), les UMR SAVE (santé et agrologie du vignoble) et System de l’Inra, la Chambre d’agriculture de la Gironde. Le projet Epidep s’attachera à comprendre la mémoire génétique des pratiques viticoles et des différents stress auxquels la plante est soumise (stress hydrique, maladies, etc.). A terme, l’objectif est de permettre l’identification précoce de ceps en dépérissement au vignoble et de mieux comprendre l’impact des pratiques. Ce travail de recherche sera mené en synergie avec les équipes des projets Physiopath et Tradévi, 2 lauréats du 1er appel à projets qui étudient la physiologie de la plante et le processus de dépérissement.
- Risca : piloté par l'IFV en collaboration avec l’Inra Bordeaux, Dijon et Versailles, SudVinBio, la Chambre d’agriculture du Tarn, et le GDON des Bordeaux. Ce projet s’intéressera au coût économique et environnemental de la lutte contre la flavescence dorée et testera des scénarios alternatifs de lutte collective. Il s’agit aussi d’analyser les dynamiques des populations de cicadelles et des foyers de la maladie dans les paysages viticoles et de tester de nouvelles méthodes de lutte limitant le recours aux produits phytosanitaires. Ce travail de recherche complète le projet Co-Act, retenu en 2017, mêlant sociologie et biologie face au fléau de la flavescence dorée.
- Test-Eutypa : piloté par le BNIC, Cognac en collaboration avec l’Université de Poitiers, le CNRS UMR EBI, l’IFV. Le projet Test-Eutypa concerne l’étude de la sensibilité des cépages à l’Eutypiose, une des maladies du bois. L’objectif est de développer un outil de détection de la sensibilité des cépages à l’eutypiose. Il complète le projet Tolédé qui s’intéresse aux marqueurs génétiques de l’agressivité de champignons responsables des maladies du bois et à ceux liés à la tolérance de la vigne.
Retrouver les 15 projets de recherche soutenus par la filière dans le cadre du Plan National Dépérissement.