Le cuivre est le seul produit efficace homologué dans la lutte biologique contre le mildiou et la nécrose bactérienne. Il est aussi reconnu pour avoir des effets secondaires sur le black-rot. Du fait de sa toxicité envers les micro-organismes du sol, les organismes aquatiques et en l’absence d’alternative efficace, les traitements doivent être réfléchis dans une stratégie économe en cuivre. D'autant que depuis février 2019, l'utilisation du cuivre métal est plafonnée à 28 kilos par hectare sur sept ans. Soit une dose annuelle de 4 kg par hectare par an. Notons que le lissage sur 7 ans n'est pas possible sur les dernières AMM. Il est à craindre que cela devienne le cas pour l'ensemble des formulations cupriques devant prochainement passer à l'homologation. Voici quelques clés pour raisonner au mieux vos traitements cupriques. |
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Une étude de l’IFV montre que les différences entre formulations vis-à-vis de la résistance au lessivage ne sont pas significatives. Selon ces essais, l’intérêt d’associer plusieurs formes de cuivre est discutable. Le choix d’un produit se baserait alors sur la facilité d’utilisation, le prix et la phytotoxicité
Dose de cuivre métal = dose de spécialité commerciale x % en cuivre de cette spécialité
Exemple : la bouillie bordelaise contient 20% de cuivre. Apportée à la dose de 4 kg/ha, cela fait : 4 kg x 20% = 0,8 kg de cuivre métal / ha.
30 à 40 % du cuivre est lessivé après 20 mm de pluie, quelle que soit la formulation. Les pluies suivantes n’entraînent qu’un lessivage modéré. Il est donc plus efficace d’effectuer de faibles doses de cuivre renouvelées régulièrement. L’ajout d’adjuvent terpénique favorise l’adhérence et limite le lessivage.
La modélisation des risques parasitaires permet d’évaluer de manière objective ces risques. Les données fournies par l’IFV permettent d’éditer des bulletins techniques (BSV, chambres d’agriculture, www.techniloire.com). Ils sont une aide à la décision indispensable pour positionner le premier traitement et les renouvellements. |
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Le positionnement du premier traitement est primordial dans la réduction des doses et dans l’efficacité des traitements de la campagne. Il ne doit pas âtre lié au stade de la vigne mais au risque de contamination. Trois points doivent être réunis avant de démarrer la protection :
La qualité de la pulvérisation, la date par rapport à la pluie contaminatrice font l'efficacité du traitement
Les renouvellements se décident :
Dans le Val de Loire, il est retenu un seuil de renouvellement de 15 à 20 mm de pluie pour des doses de 200 à 400 g de cuivre selon l’ampleur de la végétation.
Le dernier traitement est généralement conseillé au stade véraison voire mi-véraison dans les zones sensibles. Pour les plantiers, la couverture doit aller jusqu’à mi-septembre en respectant le délai avant récolte (21 jours).
Dans la pratique, les vignerons du Val de Loire utilisent entre 200 et 500 g/ha/application. Les variations de dose dépendent de la :