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Etude de l’impact des maladies du bois sur le rendement et la qualité des vins


L’impact des maladies du bois sur le rendement est étudié depuis 2014 par l’IFV pôle Val de Loire-Centre dans le Muscadet sur melon de Bourgogne. Ces travaux, conduits sur deux domaines à Vallet et Maisdon-sur-Sèvre, sont cofinancés par InterLoire. L’impact des maladies du bois sur la composition des raisins et les molécules d’intérêt œnologiques est aussi évalué.

Dans le cadre de cette étude, l’IFV pôle Val de Loire-Centre compare une récolte de ceps asymptomatiques à une  récolte de ceps symptomatiques sur deux parcelles de deux domaines. Ce sont au total 8 modalités qui sont suivies.  L’une des deux parcelles de melon a été plantée en 2001 et la seconde en 1987. La récolte se fait cep par cep et la vendange est pesée pour chaque pied. En 2014, il a résulté des premières mesures, un poids de vendange par cep significativement différente entre vendange seine et malade (-23 % à – 32 %). Au niveau du pressurage, le rendement en jus diminue entre 14 % et 13 % sur chacune des modalités malades.

Les moûts ont été  analysés pour évaluer la biodiversité levurienne. Il s’avère que les différences observées sont davantage liées à la parcelle qu’au dépérissement des vignes. D’autres analyses physico-chimiques sur vin  mettent en avant une diminution peu significative de la quantité de sucre par rapport au lot sain, une augmentation de l’azote  jusqu’à 37 % et de l’acidité.  Logiquement, les vins issus des lots malades sont plus fermentescibles avec une cinétique fermentaire plus rapide. L’analyse des composés aromatiques est en cours.

L’étude se poursuivra en 2015 pour conforter ou non ces premiers résultats montrant un impact plus significatif des maladies du bois sur le rendement que sur la qualité des vins obtenus.

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Regreffer pour contrer l'Esca


Pour remplacer les ceps morts d’Esca, le regreffage est une bonne solution. Peu couteuse et plus rapide que la complantation pour une remise en production, cette technique nécessite cependant un peu de savoir-faire et d’entrainement, comme l’explique Nicolas Rubin de l’ATV49.

Jusqu’à 40 % de ceps manquants dus à l’Esca dans certaines parcelles : voilà le constat de Pascal Busson du domaine des Sablonnières, à Doué-la-Fontaine. Sur une de ses parcelles de cabernet-franc plantée dans les années 90, il observe une mortalité croissante depuis cinq ans. « L’an dernier, le nombre de pieds morts durant l’été était très élevé, peut-être en lien avec des blocages de flux de sève plus visibles les années poussantes. Le champignon de l’amadou s’est peut-être aussi moins développé en 2015, année plus sèche. Pour faire face au problème, nous retravaillons les bonnes techniques de taille, et apprenons le regreffage, surtout pour les vignes de plus de 10 ans où la complantation n’est plus possible », note le vigneron. Dans les vignes atteintes d’Esca, les symptômes semblent apparaître en effet davantage les étés avec de fortes pousses végétatives, précise Nicolas Rubin, conseiller à l’ATV49 : « Trop peu de vaisseaux sont disponibles pour les appels de sèves, ce qui provoquerait ces dépérissements. » Depuis 2011, l’ATV49 propose des formations sur le regreffage en fente, technique remise au goût du jour par la Sicavac face aux problèmes grandissant de maladie du bois, en particulier sur certains cépages, comme le chenin. Chaque année, ce sont entre 3 et 4 groupes de 12 personnes qui suivent les cours de l’ATV49 sur le regreffage, soient 120 vignerons formés depuis le départ.

70 % de réussite

« Le regreffage en fente nécessite moins de travail que d’autres techniques comme la greffe en copeaux ou Tbud, notamment sur l’arrosage, l’ébourgeonnage, et le liage. Elle permet aussi une remise en production plus rapide que la complantation, au bout de deux ans grâce au système racinaire déjà bien implanté. Pour arriver au même niveau de rentabilité qu’une complantation, il suffit d’avoir 50 % de réussite au greffage en fente, en sachant qu’un bon greffeur arrive facilement à 70 % de réussite, avec une centaine de plans regreffés en une journée », développe Nicolas Rubin. Parmi les points délicats de la technique : la préparation des greffons, pour avoir des biseaux taillés bien droits, et leur mise en place dans la fente du porte greffe. Mais rien de sorcier. Tout le monde peut y arriver après un peu d’entrainement, même si le conseiller de l’ATV49 précise : « Il ne suffit pas de comprendre la technique pour réussir le regreffage. Seule la pratique régulière permet d’avoir de bons résultats, notamment sur la préparation des greffons. Entraînez-vous chaque jour lors des périodes de taille sur 10-15 greffons, pour avoir des biseaux bien droits. Et ne pratiquez le regreffage que sur quelques dizaines voire centaines de pieds la première année, pour voir les résultats, et vous améliorez l’année suivante. »
 

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Comment gérer le curetage des ceps atteints par les maladies du bois ?


La lutte contre les maladies du bois commence par une taille respectueuse du circuit de sève et limitant les plaies de taille. A l’apparition de symptômes, le curetage des ceps est une solution curative efficace. Mais celle-ci prend du temps et est difficilement envisageable sur l’ensemble d’un domaine.

« Effectuer un curetage signifie en premier lieu repérer les flux de sève », débute Thomas Chassaing lors de la démonstration organisée par la chambre d’agriculture 37 le 31 mars dernier au domaine des frères Rousseau à Esvres. Ensuite il faut retirer l’écorce pour repérer plus facilement le bois mort. « L’objectif du curetage n’est pas d’enlever tout le bois mort mais l’amadou présent, qui est facilement repérable de part sa couleur ocre et l’aspect spongieux du bois », souligne-t-il. A l’aide d’une petite tronçonneuse vous ouvrez le bois par le haut et parallèlement au flux de sève, et vous grattez… un peu comme un dentiste effectuant un détartrage ! Vous terminez l’opération en laissant une petite rigole pour permettre à l’eau de s’écouler. Et n’oubliez pas les équipements de protection (lunettes et gants) !

Eviter la montée de sève

Le curetage doit se faire entre avril et les premiers pleurs. Il peut aussi être réalisé pendant la saison en vert mais cela est moins pratique du fait de la végétation. Dans tous les cas, vous devez absolument éviter la montée de sève. Il est conseillé de faire un premier passage pour marquer les ceps malades et de réaliser le curetage sur une parcelle de 15-20 ans que vous valorisez. Ainsi vous vous appropriez la méthode et pouvez l’envisager, par la suite, sur d’autres parcelles.

Que représente le coût d’un curetage ?

Le curetage permet d’assurer la pérennité des vignes et un maintien de la production, autant que possible, même pour les plants malades. Il faut compter 1700€ pour une micro-tronçonneuse et 5 mn par pieds en moyenne sachant que le curetage est plus rapide sur des vignes de 20 ans que sur des vieux ceps. En dessous de 15 ans, il vaut mieux envisager le regreffage ou le surgreffage des ceps

 

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Mildiou, oïdium, black-rot : s’aider des modèles face aux maladies


En Val-de-Loire, les modèles de prévision des maladies (mildiou, oïdium et black-rot) tournent désormais dans leur version définitive. David Lafond, responsable IFV du réseau modélisation, nous explique leur fonctionnement et où obtenir les analyses de risques pour savoir quand traiter.

Traiter mieux pour, si possible, traiter moins : voilà l’intérêt de la modélisation des maladies de la vigne. En France, chaque bassin viticole couvert par la modélisation possède son ingénieur référent. Sur le Val-de-Loire, c’est David Lafond, ingénieur IFV, qui gère depuis 2008 le réseau modélisation, accompagné de nombreux acteurs : chambres d’agriculture, ATV 49, SICAVAC, Lycée professionnel agricole d’Amboise, INRA, Syndicat des vignerons de Saumur-Champigny, Caves de la Loire, Cave des vignerons de Saumur, etc. « La modélisation des risques parasitaires fournit des critères permettant d’évaluer objectivement les risques lors de la prise de décision du traitement, explique David Lafond. L’analyse globale du risque est actuellement fournie à l’échelle d’une petite région, et non parcellaire, car les maladies dépendent d’autres facteurs que les seules données météo. ».

En Val-de-Loire, le réseau modélisation s’appuie sur trois éléments : les modèles Potentiel Système Mildiou, Oïdium et Black-rot, élaborés en partenariat avec la SESMA (de Serge Strizyk) ; un réseau de stations météorologiques ; et le réseau de parcelles témoin non traitées, pour valider le modèle et éventuellement l’améliorer. « Depuis 2010, en plus des stations météo, nous utilisons essentiellement des données météorologiques spatialisées produites par Météo-France, qui couvrent des zones de 10x10 km. Ces données permettent d’affiner de manière très significative la cartographie, avec une bonne représentation des risques », complète David Lafond.

Viabilité du modèle en mildiou

Pour le mildiou, le modèle est validé, souligne l’ingénieur IFV : « la fiabilité du modèle s’explique par une maladie très liée aux conditions climatiques, et assez peu aux conditions parcellaires. » À l’inverse, pour l’oïdium et le black-rot, l’effet parcellaire est plus fort. « Le vigneron devra alors utiliser les informations fournies sur oïdium et black-rot en les recoupant avec sa propre connaissance de son parcellaire, afin d’établir son propre diagnostic. »

BSV et bulletin Techniloire

L’information fournie via la modélisation est disponible pour les vignerons sur deux supports : le BSV et le bulletin Techniloire. Le BSV, réalisée chaque semaine (le mardi après-midi en région Centre, le jeudi après-midi en Pays-de-la-Loire), est accessible gratuitement sur les sites des chambres d’agriculture et de la Draaf (possibilité de s’abonner).

Le bulletin Techniloire, réalisé également chaque semaine (le mardi) est accessible pour les adhérents (vignerons et partenaires), et fournit une information à l’échelle régionale (. En outre, ces informations sont utilisées par nos partenaires dans leurs bulletins et leurs conseils. « Ces supports fournissent des cartes de risques et des analyses, pour mieux accompagner les vignerons dans leurs prises de décision, souligne David Lafond. Désormais, plutôt que de travailler sur de nouveaux modèles, nous faisons tourner ces trois modèles stabilisés, en cherchant à diffuser le plus largement leurs informations."

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Présentation du plan national dépérissement du vignoble


Christophe Riou et Jean-Bernard de Larquier du CNIV ont présenté le plan national déperissement du vignoble lors des Rencontres InterLoire le 28 juin. Plus de quatre vingt dix professionnels ont ainsi assisté aux témoignages d'experts et de vignerons sur les 4 axes du plan : la formation, la pépinière, les réseaux d'observation et la recherche.

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Pourquoi étudier, aujourd’hui, l’action de l’arsénite de sodium ?


L’arsénite de sodium a été le seul moyen de lutte efficace contre les maladies du bois mais sa toxicité pour l’homme et l’environnement a contraint les pouvoirs publics à le retirer du marché en novembre 2001. En 2013, un projet de recherche coordonné par Florence Fontaine de l’Université de Reims Champagne-Ardenne se penche sur le mode d’action de ce produit. Les connaissances acquises ouvrent de nouvelles pistes.

Au moment du retrait de l’Arsénite de sodium, peu d’études avaient été faites pour comprendre son mode d’action sur la plante et empêcher l’expression des symptômes. Les derniers travaux, à la fin des années 90, ont montré l’effet toxique sur la croissance des champignons, sur la germination de leurs spores et sur la diminution de la présence de certains d’entre eux dans les nécroses. Mais les techniques de recherche, les connaissances ne permettaient pas d’aller plus loin. Fin des années 2000, l’amélioration des connaissances sur les maladies du bois (sources d’inoculum, écologie microbienne,…), le décryptage du génome de la vigne et l’évolution des techniques de recherche (notamment en génomique) donnent la possibilité de se pencher sur la compréhension du mode d’action de l’arsénite.

Comprendre pour proposer de nouveaux moyens de lutte efficace

Les travaux sur l’étude du mécanisme d’action de l’arsénite ont été réalisés dans le cadre d’un projet de recherche CASDAR (2013- 2016) financé par le Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, et le CNIV (Comité National des Interprofessions Viticoles – dont InterLoire). Les objectifs ont été de comprendre comment l’arsénite se distribuait et s’accumulait dans la plante, quel impact il avait sur la physiologie de la vigne et sur les champignons pathogènes et enfin de savoir s’il avait un effet sur la microflore accompagnatrice…. Ceci afin de trouver un ensemble de moyens voire un produit de substitution simulant l’action de l’arsénite. Les expérimentations au vignoble ont été faites sur chardonnay, merlot, gewurtztraminer en 2014 et 2015.

Des ceps manifestant des symptômes foliaires l’année précédente ont été traités ou non à l’arsénite avant débourrement de telle sorte qu’aucun organe herbacé a été en contact avec le produit. Les ceps entiers ont été prélevés avant floraison et avant vendange. Des ceps n’exprimant pas de symptômes foliaires et n’ayant pas été traités à l’arsénite mais portant la majorité des champignons impliqués dans les maladies du bois ont été également prélevés pour servir de témoin.
La microflore de ces ceps a été étudiée et l’arsénite quantifié dans les organes et le sol.

La quantité d’arsénite diminue au cours de la campagne

Après traitement, les chercheurs ont observé une accumulation de l’arsénite dans les nécroses et notamment dans l’amadou. En revanche, une faible accumulation est constatée dans les racines (rejet dans le sol probable). Sur les ceps traités, les champignons colonisent très peu les rameaux et la population de Botryosphaeriaceae est fortement diminuée dans les coursons. Autre constat, l’arsénite est rejeté par la plante au moment des pleurs et sa quantité diminue au cours du temps. Au niveau de la microflore des ceps traités, les chercheurs ont noté une diminution des populations de champignons associés à l’Esca, BDA et une augmentation des populations de certains agents bénéfiques (Penicillium, Trichoderma,…) par rapport aux ceps non traités. Il est aussi constaté une modification dans l’équilibre des populations de champignons : les ceps traités présentent une plus grande diversité des champignons.

L’arsénite induit des réponses différentes selon les organes

Au niveau de la plante, l’arsénite provoque des perturbations physiologiques : la photosynthèse des plants traités est diminuée impactant ainsi le cycle de la plante jusqu’à 4 mois après traitement puis la plante récupère gommant cet impact négatif. Parallèlement, l’arsénite induit d’autres réponses de la plante à ces modifications qui s’avèrent différentes selon les cépages et les organes. Sur l’ensemble des organes étudiés, les tiges herbacées pourraient, dans ce cadre, servir d’outil de diagnostic car elles reflètent bien ce qui se passe dans la plante.

Il n’y aurait donc plus besoin de l’arracher complètement ! Au regard de ces travaux, il semble donc qu’il y ait des gènes de guérison et que ces derniers soient différents de ceux associés aux maladies du bois. Il semble également exister des gènes de défense induite puisque lorsque la plante malade est traitée à l’arsénite, elle n’est plus dans un état de stress et s’exprime comme la plante témoin asymptomatique. Peut-être serait-il alors possible à l’avenir d’établir un état « seuil de la maladie »?

Ces premières conclusions seront affinées par l’analyse plus fine des jeux de données récoltées lors de ces expérimentations

 

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Où en est le plan national de dépérissement ?


Pour rappel, le plan national de lutte contre les dépérissements du vignoble a été lancé en juin 2016 sous l’égide des interprofessions viticoles avec le soutien de FranceAgriMer. Le plan s’articule autour de 4 ambitions (cf schéma) et nous vous proposons un point d’étape sur l’avancement de ce plan.

Dans le cadre de l’Ambition 1, viticulteur acteur, trois projets voient le jour. Tout d’abord, une plateforme collaborative d’information va être lancée le 25 février prochain. Ce site internet a pour objectif d’être un lieu d’interaction entre tous les acteurs du plan dépérissement à l’échelle nationale et régionale.

La plateforme proposera cinq types de contenu :

  • les bonnes pratiques
  • les fiches techniques
  • la contribution de la recherche
  • les retours d’expérience
  • les formations.

 

Vignerons, chercheurs et techniciens pourront contribuer à l’alimentation de la plateforme. En février, c’est une version test qui sera présentée autour de laquelle une communauté de testeurs volontaires (sur inscription) pourra évaluer le site. La version finale du site est prévue pour juin.
Parallèlement, un groupe de travail a débuté l’inventaire des formations existantes en France et en lien avec le dépérissement afin de proposer un répertoire des formations. Il sera consultable sur le site par moteur de recherche dans un premier temps, puis visualisable sur une carte. Enfin et toujours dans le cadre de l’axe 1, une étude socio-économique a été lancée pour définir un indicateur de suivi des dépérissements à l’échelle de l’exploitation, un outil de diagnostic et in fine d’aide à la décision du choix des pratiques. L’étude doit durer 6 mois.

Lancement d’une étude sur la filière de production de plants

L’objectif de cette étude est d’avoir une feuille de route pour restructurer le parc de matériel végétal afin d’optimiser la gestion de l’approvisionnement en cépages principaux et secondaires. Cela passera par la définition de modèles de production régionaux pérennes, de gestion des vignes mères et le contrôle sanitaire de ces dernières. L’étude a débuté par une enquête du CNIV auprès des pré- multiplicateurs et une analyse des données FranceAgriMer. L’agence ABSO conseil a été sollicitée en février pour analyser les données des vignes mères. La construction de la feuille de route sera issue du croisement des données sur les besoins et sur l’offre.

Inventaire des observatoires régionaux pour créer le waze de la viticulture

L’objectif poursuivit ici est de doter la filière d’un outil performent et collaboratif permettant de suivre les dépérissements de la vigne à l’échelle d’une parcelle, d’une exploitation, d’une appellation… La compilation de l’ensemble des observatoires régionaux (MDB, économique, plants résistants, etc.) est donc visée. La société Realia effectue actuellement un recensement et un inventaire de ce qui existe et des besoins pour proposer par la suite un dimensionnement de l’outil (open ou big-data) et un modèle de fonctionnement. L’étude de faisabilité se fera sur Bordeaux et une autre région à déterminer avant le déploiement au niveau national prévu en 2018.

26 projets de recherche déposés dans le cadre de l’appel à propositions de recherche (AAP)

Au 1 février 2017, date d’échéance de l’AAP, 26 projets ont été déposés. 12 de ces projets sont portés par l’INRA, 4 par les chambres d’agriculture, 4 par des universités, 1 par le CNRS, 3 par l’IFV, 1 par une interprofession et 1 par un partenaire privé. Une première sélection sera opérée le 8 mars prochain lors du conseil scientifique. En parallèle, une démarche a été entamée pour soutenir un plan d’action européen sur le dépérissement du vignoble et un projet de résolution va être présenté aux groupes d’experts de l’OIV à la fin mars.

Comment le Plan National se traduit au niveau du Val de Loire ?

Ce Plan doit être déployé en région, il n’a de sens que si l’ensemble des vignobles le construise et le font vivre. En Val de Loire et sous la coordination d’InterLoire, les organismes scientifiques et techniques (IFV, Chambres etc.) sont mobilisés pour participer et répondre aux problématiques des différentes ambitions. A terme, les opérateurs ligériens eux-mêmes devront être acteurs du plan notamment au travers de l’Ambition 1, en participant aux retours d’expériences, aux formations etc… En termes de communication et de coordination, un retour régulier et détaillé sur l’avancement du Plan au niveau national et régional sera proposé aux différents responsables professionnels lors des réunions de la Commission Technique d’InterLoire et du Conseil Technique de Bassin, et des informations régulières de ce type seront également transmises à l’ensemble des opérateurs via Techniloire.com.

 

 

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L’ozone en pépinière pour limiter les champignons associés aux maladies du bois


Pour réduire les populations de champignons qui peuvent se propager en pépinière, l’eau ozonée pourrait être une solution. Un projet est actuellement mené en région Occitanie associant plusieurs partenaires dont l’école d’ingénieurs de PURPAN, le laboratoire de Génie Chimique, l’IFV Sud-Ouest et les pépinières Daydé. Objectif : utiliser l’ozone pour réduire les contaminations et limiter l’emploi de traitements phytosanitaires en production de plants.

L’ozone est un agent oxydatif puissant. L’eau ozonée possède en effet un pouvoir oxydant deux fois plus puissant que l’eau oxygénée, et trouve des applications en agriculture et agroalimentaire, pour détruire certains microorganismes.
En viticulture, de très rares ozoneurs, comme ceux de la société AgriOzein (USA), sont utilisés pour leur intérêt fongicide. Henri Schoepfer, viticulteur alsacien, a acheté un ozoneur AgriOzein, ce qui lui a permis de réduire ses doses de phyto dans ses essais au vignoble, explique Alban Jacques, enseignant chercheur à l’école d’ingénieurs de PURPAN « Nous suivons ce viticulteur dans ses travaux, pour voir comment l’ozone pourrait apporter des réponses pour une viticulture durable. Nous souhaiterions d’ailleurs monter un projet sur l’intérêt de l’eau ozonée appliquée au vignoble, afin de lever notamment certains freins techniques pour optimiser les effets observés au laboratoire Mais ces travaux coûtent cher, et nous n’avons pas encore trouvé les finances. »

Effet fongicide de l’eau ozonée

L’emploi de l’ozone pourrait se faire une place plus rapidement chez les pépiniéristes, avec un intérêt dans la lutte contre les champignons associés aux maladies du bois, estime Alban Jacques. En 2015, la thèse de Romain Pierron a permis de valider l’intérêt de traitements à l’eau ozonée contre les agents pathogènes associés à l’Esca. « In Vitro, nous avons vu que l’eau ozonée avait un effet fongicide sur Phaeoacremonium aleophilum, en éradiquant complètement les spores vivantes, explique Alban Jacques, directeur de thèse de Romain Pierron. Ensuite, des traitements In Vivo d’eau ozonée sur des plaies de taille ont conduit à une réduction de 50 % de la croissance de P. aleophilum à 9 semaines. »

Un projet de recherche en cours dans le Sud-Ouest

Fort de ces résultats, un projet région Occitanie associant laboratoires et entreprises a vu le jour fin 2015 - début 2016, pour une durée de 3 ans. Assez confidentiel, ce projet est en parti présenté par Alban Jacques : « L’objectif serait d’employer de l’eau ozonée dans un process de fabrication de plants de vigne chez un pépiniériste, pour limiter les contaminations. Cela permettrait également de réduire l’utilisation de phyto utilisés habituellement dans cette production. » Parmi les partenaires du projet : les pépinières Daydé basées à Montans, à côté de Gaillac, l’école d’ingénieurs de PURPAN, l’IFV Sud-Ouest apportant une expertise méthodologique ainsi que le laboratoire LGC développeur de procédés d’ozonation. Un chercheur postdoc travaille déjà sur ce projet. Une première série de plants a été testée début 2016, avec des résultats prometteurs, juge le chercheur. Les conclusions devraient être remises en 2018.

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