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23.01.2015

Qualité des plants de vigne produits en France : où en est-on ?


Matériel végétal

Qualité des plants de vigne produits en France : où en est-on ?

Le jeudi 15 janvier à l’occasion du Sival, l’ATV 49 réunissait des professionnels du matériel végétal pour faire un point sur la qualité des plants de vigne produits en France.

Pascal Bloy, directeur du pôle matériel végétal de l'IFV, a présenté le travail réalisé sous la marque Entav-Inra®, créée en 1995 pour « produire et diffuser du matériel végétal d'une qualité inégalée ». La fiabilité de la sélection sanitaire des plants n’est plus à démontrer avec notamment trois méthodes performantes de détection des viroses. Pascal Bloy a ainsi rappelé que la sélection des clones est longue et qu’il faut compter au moins dix ans pour la mise au point d’un nouveau clone. Ces clones répondent aux attentes qualitatives et gustatives des vignerons mais les chercheurs anticipent également le réchauffement climatique en privilégiant les clones tardifs ainsi que sur ceux résistants aux maladies.

Plus de visibilité et de traçabilité

Miguel Mercier, président du syndicat des pépinières viticoles du Val de Loire, est intervenu pour présenter notamment la charte « Qualité France bois et plants de vigne », adoptée en août 2013 par la Fédération française de la pépinière viticole et son évolution. Il rappelle également que la région des Pays de Loire produit plus de plant que ce qui est nécessaire sur son territoire et que la demande à l’international est très importante. Démontrant ainsi la confiance que les acheteurs ont dans la qualité des plants produits.  Il souligne qu’une des problématiques est l’anticipation de la demande qui est difficile à évaluer. Les aides à la plantation jouent un rôle non négligeable sur les commandes. « La qualité est là mais la filière doit s’attacher à amener plus de visibilité et de traçabilité au viticulteur », conclue le président.

Des plants de vigne haut de gamme

François DAL a présenté ensuite le projet initié par la Fédération des unions viticoles du Centre. Ce projet nommé Ceps Sicavac vise à créer une structure destinée à produire des « plants de vigne haut de gamme ». L’objectif est de pouvoir proposer aux viticulteurs la certification que les plants achetés aux pépiniéristes adhérents à la structure Ceps Sicavac respectent le cahier des charges imposé. Ce dernier émet des restrictions à différentes étapes de production d’un plant de vigne : bain neuf à chaque réhydratation des bois, le paraffinage devra se faire sans un ajout d’hormones, la densité de plantations des vignes-mères sera limitée, le paillage plastique interdit et l’irrigation devra être au goutte-à-goutte. La conduite des vignes est réalisée pour optimiser la mise en réserve dans les bois. Les vignes de porte-greffes doivent être palissées. Par ailleurs, les plants en pot de l’année sont interdits car le tri ensuite n’est pas facile à faire. Enfin, le contrôle de la soudure réalisé par une personne formée sera rigoureux. «Toutes les soudures des plants greffés-soudés seront vérifiées grâce au test du coup de pouce1. Ces mesures augmenteront certainement le coût du plant et il faudra accepter de les payer plus chers », insiste François Dal. Autre point primordial selon lui : « il est important de bien organiser sa plantation et de commander 18 mois à l’avance pour laisser au pépiniériste le temps de préparer au mieux les plants ».

1 : Test qui consiste à vérifier la solidité de la soudure par pression du pouce

Pour en savoir plus, Les Rendez-vous Techniloire 2013 : le matériel végétal d’aujourd’hui et de demain

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